Sur la route des saveurs

Sur la route des saveurs

Pérou


La vallée sacrée (Pisac) : 15 juillet 2015

 

 

 

Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà d'attaque pour découvrir la Vallée Sacrée. Nichée au pied d’impressionnants contreforts andins, la superbe vallée du Río Urubamba, appelée El Valle Sagrado (la Vallée Sacrée), se situe à 15 km au nord de Cuzco (à vol de condor!) et s’étend de Pisac à Ollantaytambo.

 

 

 

Un peu pris par le temps, nous nous focalisons sur Pisac, le site le plus réputé.

 

Ce coup-ci aucun souci pour sortir de Cusco avec le mini-bus et nous rejoignons Pisac en 1h30 pour ensuite prendre un taxi et monter jusqu'au site (on repose nos jambes après le trek!)

 

Situé sur les hauteurs du village, le site fait face à une montagne entourée de profondes gorges.

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Les Incas avaient créé à Pisac des cultures en terrasse superbement conservées. Nous rentrons sur le site et découvrons un ensemble de bains cérémoniels puis des ruines des habitations (Q'allaq'asa à 3432m d'altitude). Face à celles-ci, des trous dans la falaise nous interpellent : il s'agit de sépultures incas.


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Nous continuons notre chemin et ½ heure plus tard, les ruines d'un ancien centre cérémoniel s'offrent à nous. Le centre se compose d’un intihuatana (“poteau d’ancrage du Soleil”, en fait un instrument inca d’observation astronomique), de plusieurs canaux en état de fonctionnement et de temples bien préservés. Nous redescendons en direction du village et passons à proximité d'une ancienne tour de défense. 


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Intihuatana

 

Nous descendons ensuite juste avant que la nuit ne tombe et lorsque nous arrivons au village, celui-ci est animé par une fête en l'honneur de la Vierge de Carmen : des processions et danses avec des masques sont organisées en l’honneur de “Mamacha Carmen” qui vainc les démons en grimpant sur les toits et les balcons.
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Le soir, on décide de s'offrir un bon repas à la Chicha, le restaurant de Gastón Acurio, célèbre chef-cuisinier péruvien. Malheureusement celui-ci est complet et nous nous rabattons sur un autre restaurant qui propose à sa carte l'une des spécialités du Pérou, le Cui (cochon d'Inde).

Aurélie tente l'expérience et se retrouve en face du rongeur nettement moins en forme que dans sa cage en train de courir… grillé avec les 4 pattes écartées et le visage aplati!!

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Cui grillé

 

Après ce repas original et quelques heures de sommeil, nous préparons nos sacs à dos pour prendre l'avion en direction de Lima. Le temps passé à Lima se résumera donc à la découverte de l'aéroport et de ses stands de plats à emporter...

Notre séjour au Pérou s'achève donc et nous voila prêts pour de nouvelles aventures au Guatemala!!


21/09/2015
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Trek du Salcantay : 10 au 14 juillet 2015

 

"Si ton courage t'abandonne, dépasse ton courage." Emily Dickinson

 

Au départ, nous retrouvons avec plaisir Erika et Peter, ainsi que la famille drômoise rencontrés à Cabanaconde quelques jours plus tôt.

J1 : départ de Cusco à 4h30 direction Mollepata (3000 m). Marche environ 4h jusqu'à Soraypampa, camp de base à 3900 m. Après le repas, direction le lac de Humantay (4220m) pour ceux qui ont encore de l'énergie et repos pour les autres. Coucher vers 20h après le repas, une grosse journée nous attend le lendemain. Vue sur le Nevado Humantay (5217 m).

 

 

 

 

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Trek du Salcantay
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Nevado Humantay
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Camp de Soraypampa
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Lac de Humantay

 

 

J2 : lever par les guides à 5h avec un maté de coca pour se réveiller et lutter contre le mal de l'altitude, petit-déj pancakes puis départ à 6h30 pour le col du Salcantay, à 4600 m. Nous montons donc 'à la fraîche' puisque le soleil n'est pas encore levé, pour arriver au col vers 10h30. Nous sommes au pied du majestueux Salcantay (6264 m) (traduit par montagne sauvage), montagne inaccessible et sacrée, qui a vu plusieurs cordées y laisser leur vie. L'arête au sommet semble difficile à franchir, et les guides pourtant nés à côté n'ont jamais osé gravir la montagne.

Après avoir posé au sommet, nous écoutons Eddy, le guide, nous raconter l'histoire maya. Puis, petit détour par le lac couleur émeraude pour Peter et Régis, pendant qu'Erika et moi commençons la loooongue descente. Nous passons effectivement de 4600 m à 3000 m, et donc de la haute montagne et des glaciers à la forêt tropicale d'altitude. Nous nous arrêtons vers 13h pour le repas puis continuons pour arriver à 17h30 au camp de Collpapampa. Certains trekkeurs jouent au jeu du crapaud pour passer le temps (jeu qui consiste à envoyer une pièce dans la bouche d'un petit crapaud en métal posé sur une estrade plus loin: autant de coup réussi, autant de bière péruvienne ou chicha descendue).

Le soir, nous faisons plus ample connaissance avec le groupe et notamment un couple américain d'environ 40 ans qui confond Régis avec l'acteur américain Bradley Cooper…


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Pic du Salcantay

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Vue depuis le col du Salcantay
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Col du Salcantay (4600 m)
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Majestueux Salcantay
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Les trekkeurs équipe 'Cucaracha'
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Lac Emeraude 
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Campement de Collpapampa
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Le jeu du crapaud :)

 
 
J3 : après un lever toujours aussi matinal vers 5h et une ptite tasse de maté de coca, on prend un copieux petit déj puis c'est parti pour une journée de marche dans la jungle. Le paysage est très différent et le trek de Choquequirao rejoint notre route (magnifiques ruines dont seulement 30% ont été mises à jour pour le moment, le site de Choquequirao est appelé la 'petite sœur du Macchu Picchu', nous avions hésité à le faire mais manque de temps!). Nous marchons le long de la rivière, parmi les caféiers, bananiers, palmeraies. On improvise une petite partie de foot lors d'une pause puis direction la Playa, petit village perdu, pour le déjeuner. Nous avons la chance de pouvoir déguster le café produit par les locaux en direct, un délice!
Après le repas, nous prenons un minibus direction Santa Teresa, notre camp pour la nuit. Comme nous arrivons plus tôt que les jours précédents, on va faire un saut aux sources thermales (parce qu'on a pas pris de douche depuis 3 jours et qu'il fait une chaleur torride aussi mais rassurez-vous, un monsieur à l'entrée nous signale qu'il faut d'abord aller à la douche avant de descendre dans les bains…).

Le soir, après le dîner, détendus : feu de camp, chamallows, Pisco sour et musique.

 

Café : selon la variété, il faut entre 3 et 4 ans pour que les arbustes nouvellement plantés commencent à produire des fruits. Le fruit, appelé cerise, devient rouge foncé lorsqu’il est mûr et prêt à être récolté. Le café étant cultivé sur une zone montagneuse, l'utilisation généralisée des cueilleuses mécaniques n’est pas possible et les cerises mûres sont cueillies à la main, un processus laborieux et difficile, mais qui donne un café de meilleure qualité.


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Cascade 
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Partie de foot à 2800 m 
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Plantations de café
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Direction Santa Teresa en minibus

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Thermes de Santa Teresa
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Montagne enflammée, agriculture contrôlée
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Chamallows et feu de camp
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Avec Erika et Peter

 

 

J4 : après avoir dégusté le gâteau-anniversaire de Colin au petit-déjeuner, on se divise en plusieurs groupes ce matin. Les plus courageux partent à pied vers  Hydroélectrique (1950 m), une des stations de train vers le Machu Picchu, d'autres prennent un bus et les derniers se dirigent vers la zip line (tyrolienne géante dans la forêt). On finit tous par marcher le long de la voie ferrée en direction de Aguas Calientes (2040 m), la ville construite dans la vallée du Machu Picchu, durant 3 heures. On se retrouve donc pour partager des happy hours et le repas. Régis et moi en profitons pour faire une dégustation de pâtisseries dans la boulangerie française de la ville (étonnant!) et un tour au marché.


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Aguas Calientes
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Boulangerie française !
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Train du Machu Picchu

 

 

J5 : Départ à 4h20, nous montons vers le Machu Picchu (2430 m) en gravissant 1400 marches, avec toutes les autres lampes frontales ! Nous arrivons à l'ouverture du site, 6h, le soleil se lève, une lumière preque irréelle  illumine les ruines que nous découvrons avec des yeux d'enfants … émerveillés!

 

Un peu d'histoire : Cité datant du XVème siècle mais inconnue des conquistadores jusqu'au début du XXème, le Machu Picchu n'est connu que de quelques Quechua, jusqu'à sa découverte en 1911 par Hiram Bingham (qui cherchait en fait une autre cité perdue un peu plus au nord, Vilcabamba). Beaucoup d'hypothèses ont été émises quant à sa véritable fonction, sans forcément trouver de réponses. Sa position, surplombant une étroite crête rocheuse, au sommet, entouré par la jungle, rend le site d'autant plus inaccessible. Les raisons de son abandon restent sans réponse. La citadelle présente un système complexe de cultures en terrasses et canaux d'irrigation.

 

Nous avons décidé de gravir, non pas le Wayna Picchu (montagne du site qu'on voit sur toutes les cartes postales), mais La Montana ou Cerro Machu Picchu (3061 m). La montée (et la descente) sous la chaleur, furent assez rudes car les incas aiment beaucoup les escaliers (je n'ai pas compté mais on est monté pendant presque 2h sur des marches irrégulières, effondrées, vertigineuses … quels barbares ces incas, autant de marches à monter pour finalement sacrifier les gens au sommet des montagnes!). La vue d'en haut est à couper le souffle ! Un 14 juillet inoubliable...

 

Nous reprenons le train du Machu Picchu le soir dans un chaos général et sous une pluie battante,direction Cusco, pour y passer notre dernière journée.


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Aube
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Machu Picchu !!
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Wayna Picchu
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Cultures en terrasses
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Depuis la porte du Soleil
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Escaliers incas !

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Depuis la Montana
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La Montana 
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Avec Peter et Erika
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      Machu Picchu


09/09/2015
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Cusco et alentours : 7 au 9 juillet 2015

Nous arrivons à Cusco à 8h après avoir passé la nuit dans le bus en provenance d'Arequipa. La nuit quelque peu mouvementée (avec de nouveau du lomo saltado au menu du soir!!) nous incite à rejoindre immédiatement l'auberge de jeunesse Frankenstein que nous avions réservée sur les conseils d'Aurore et David ;)

A peine arrivés, nous voici dans les bras de Morphée et en ressortons quelques heures plus tard bien reposés... et l'estomac au top pour manger du riz!! 

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Ambiance, ambiance... 

Sacsayhuamán et centre de Cusco (8 juillet)

Le lendemain, direction le centre de Cusco pour visiter la place principale "plaza de Armas", la cathédrale et l'église de la Compañía de Jesús.

Selon la légende, le 1er inca, Manco Cápac, aurait reçu l’ordre du dieu Soleil, Inti, de découvrir l’endroit où il pourrait enfoncer un bâton d’or dans le sol jusqu’à ce qu’il disparaisse. C’est sur ce site, considéré comme le nombril du monde, qu’il fonda Cusco au XIIème siècle, cité qui allait devenir la capitale prospère du plus grand empire des Amériques. Son nom vient du quechua Qosq’o, semblable au bruit que faisait les pas dans les marécages proches de Cusco. Après l'invasion de la ville par les conquistadors espagnols en 1533, ceux-ci pillèrent la plupart des sites incas et récupérèrent les blocs de pierre pour construire églises et habitations coloniales. Cusco perdit alors de son influence au détriment de Lima, la nouvelle capitale.

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Cathédrale et Plaza de Armas

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Eglise de la Compañía de Jesús

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Manco Cápac

Ensuite, détour par le marché San Pedro très vivant et riche en produits insolites....

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Porte à proximité du marché San Pedro
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Puis partons sur les hauteurs pour découvrir le site inca le plus proche de Cusco, Sacsayaman (prononcé Sexy woman!!), à moins de 2km de la place centrale, accessible après une courte mais rude montée.

La découverte de ce 1er site inca nous permet de mieux pénétrer dans cette mystérieuse civilisation et offre également un magnifique point de vue sur Cusco, ses environs et la montagne Véronica.

Du fait de sa position dominant Cusco, Sacsayhuamán fut utilisé par l'un des derniers rois incas, Manco Inca, pour résister à l'envahisseur espagnol. Les épais remparts (l'une des pierres pèse près de 300 tonnes) attestent de son utilisation en tant que fort militaire. La protection du site était également assurée grâce aux murs en zigzag obligeant les assaillants à se découvrir.

Mais le site fut repris par les espagnols, Juan Pizarro à la tête de 50 cavaliers, et il n'en reste que les ruines répandues sur un vaste site.

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Pas si petit que ça les Incas!
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A côté du site, le Cristo Blanco surplombe la ville. 

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Cristo Blanco

Le soir nous prenons un café avec Coqui, une amie de la famille d'Aurélie, qui travaille dans le commerce équitable spécialisé dans les vêtements en laine d'Alpaga et de lama.

 

Q'enqo, Pukapukara, Tambomachay (9 juillet)

Nous avions prévu de prendre le bus jusqu'à la vallée sacrée mais la grève nationale provoque une manifestation dans les rues de la ville empêchant tous les véhicules de sortir de la ville. Ceux qui s'y aventurent voient leurs pneux dégonflés! On observe aussi avec amusement les magasins fermer lorsque les manifestants s'approchent… et rouvrir juste derrière!

Du coup, nous décidons de partir à la découverte des sites incas à proximité de Cusco et accessibles à pied.

On reprend la direction de Sacsayhuamán puis on poursuit notre montée jusqu'au 1er site, Q'enqo.

Son nom signifie zizgag et cet ensemble de ruines a conservé des canaux en zigzag - d'où le nom – et quelques gravures effacées par le temps… à priori, on aurait dû distinguer un puma, un condor et un lama!

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Au 1er plan, la Plaza de Armas

 

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Après 6 kilomètres de marche au bord de route à respirer le bon air :(, on arrive à Pukapukara, qui signifie littéralement "fort rouge". Le site qui domine la vallée de Cusco a probablement fait office de pavillon de chasse, de poste de garde et de halte pour les voyageurs.

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Le dernier site de la journée, Tambomachay qui signifierait "lieu de repos",  à moins d'1 kilomètre de Pukapukara, nous impressionne par les fontaines toujours en fonction près de 5 siècles après…

Y a pas à dire, les incas étaient de bons artisans!

Une hypothèse associe ce site à un culte inca de l'eau, d'où son surnom, El Baño del Inca (le bain de l'Inca).

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Le retour sur Cusco en mini-bus se fera sans encombres, la manifestation ayant pris fin.

 


09/09/2015
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Canyon de Colca et Arequipa : 3 au 6 juillet 2015

        Départ de Puno à l'aube en bus et route vers Chivay, porte d'entrée du Canyon de Colca. La route, 6h durant, nous permet de traverser la pampa de Toccra et ses lacs, et la reserva nacional salinas y aguada blanca, qui renferme quelques dizaines de volcans qu'on observe depuis le col Paso de Patopampa à 4910 m d'altitude (au-dessus du Mont-blanc!). Autant vous dire qu'à cette altitude, on fera pas un marathon! On aperçoit quelques vigognes et flamants, seuls habitants de ces lieux désolés battus par les vents.

Arrivés à Chivay, nous embarquons avec une famille de péruvien/tchèques dans un taxi négocié, pour 1h30 de route chaotique et vertigineuse le long du canyon en direction de Cabanaconde. La route est spectaculaire (ne pas regarder en bas!) et on aperçoit des villages perdus dans le canyon, difficiles d'accès, des cultures en terrasse et tout au fond, le Rio Colca. Le canyon de Colca est deux fois plus profond que le Grand Canyon aux USA (on pourra comparer plus tard!) mais ce n'est rien comparé au Canyon de Cotahuasi (pas bien loin). Les courants ascendants du canyon sont utilisés par les condors des Andes pour planer ; ils ont d'ailleurs élu domicile dans le canyon.

 Non loin de là se trouve la source de l'Amazone, dans une fissure du Nevado Mismi, à quelques 5170m…

Arrivés à Cabanaconde, petit village à 3290 m perché en haut du canyon, nous posons nos sacs à l'auberge Pachamama. Avant que le soleil ne se couche, on marche jusqu'au mirador pour admirer la vue plongeante de 1200 m de dénivelé sur le canyon et le village de Sangalle tout au fond, appelé "l'Oasis". Le soir, on déguste une pizza à la viande la lama en compagnie d'un couple de belge flamands, Erika et Peter.  On fait également la connaissance d'une famille française originaire de la drome, fort sympathique.

Le lendemain, il pleut comme s'il n'avait pas plu depuis 3 mois (et c'est le cas). Mais cela nous permet d'observer la neige qui a saupoudré les sommets alentours… magique! On part dans le van Volswagen d'un français qui s'est posé dans le coin depuis bientôt 1 an, pour aller à quelques kilomètres de là à la "Cruz del condor", observer les condors, s'ils se décident à sortir de leur nid … et en voilà 7, grandiose!

Ensuite, notre programme était de descendre au fond du canyon, 1200 m plus bas puis de remonter ; mais la pluie et mon manque de motivation nous font changer d'avis. On prend un bus local pour Arequipa : et c'est parti pour 6h de route, avec des gens debout dans le bus, qui mangent leur soupe, le bus qui s'arrête au milieu de nulle part avec des gens qui montent et qui descendent … nulle part !

Enfin arrivés, on trouve une auberge dans le centre, un restaurant français Crepisimo qui nous fournit en bonnes crêpes et au lit.

 

     Arequipa, cité coloniale (le centre-ville est classé au patrimoine mondial de l'Unesco), est gardée par le volcan El Misti, 5825 m, au cône parfaitement symétrique, qui donne lieu à une course chaque année (record trajet Arequipa 2350  m- El Misti : 4h04 !!! avis aux amateurs).

Dimanche matin, direction la Plaza de Armas pour prendre le petit déj'. Une grande parade avec orchestre se tient sur la place et nous observons les festivités depuis la terrasse en prenant le café. Ensuite, visite du Museo Santuarios Andinos, où est exposée la dépouille gelée et conservée dans un congélateur de Juanita, momie inca d'une jeune fille de 12 ans environ, appelée la "jeune fille des glaces". Son histoire remonte aux années 1450 : pour apaiser les dieux, les incas entreprirent une longue marche jusqu'au sommet du Nevado Ampato, 6310 m, et sacrifièrent la jeune fille. Extrêmement bien conservée par les températures glaciales, elle fut découverte en 1995 par des alpinistes.

Puis direction le Monasterio de Santa Catalina, fondé en 1580 par dona Maria de Guzman, qui ressemble à un village entier avec ses rues et ses places, entouré par de hauts murs, d'où les sœurs ne sortaient jamais. Le monastère est toujours occupé aujourd'hui par des sœurs mais en manque d'effectif : elles ne sont plus que 16! Nous avons donc flâné pendant plus de 2h dans ce lieu paisible … avant de rejoindre une visite guidée gratuite de la ville.

      De la Plaza de Armas et sa cathédrale, nous rejoignons un quartier fermé puis quelques explications sur la Casa de Moral, datée de 1730, de style baroque mestizo. Direction ensuite une ferme où on produit de la laine de lama et alpaga, puis on passe par la Iglesia de San Francisco avant d'arriver à la splendide Iglesia de la compania, église jésuite qui mêle les styles coloniaux et incas (style churrigueresque) avec un tableau qui nous a marqué : la cène revisitée par un peintre belge, avec du maïs et du cochon d'inde comme repas, et un autel dominée par un grand soleil, le dieu des incas. A côté, les Claustros de la compania abritent désormais une excellente picanteria (restaurant qui sert de la cuisine typique d'Arequipa). Nous observons le coucher de soleil depuis l'étage … et petite découverte : les bonbons au chocolat remplis de Pisco (eau-de-vie de raisin, boisson nationale du Pérou => voir Pisco sour, excellent cocktail péruvien J).

 

      Lundi matin, direction la casa de Avila pour un cours de cuisine de 3h. Ici, le nom de Gaston Acurio est connu de tous les péruviens pour avoir donné une renommée à la cuisine péruvienne. Au menu de ce jour : causa rellena, lomo saltado (bœuf sauté et flambé au Pisco) et en dessert quinoa préparé façon riz au lait avec de la banane. Nous sommes 8 à participer à cette épreuve. Malheureusement pour moi, après quelques dégustations préliminaires et surtout le chili jaune cru, je me trouve obligée de déclarer forfait et finit aux toilettes. Régis me représentera donc.

On finit la journée en se reposant (surtout moi) et on monte dans un bus de nuit direction Cusco en compagnie de 2 australiens.

 

 

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pampa de Toccra

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Paso de Patopampa

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Canyon de Colca

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Cabanaconde et ses sommets, après la neige

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Van Volswagen

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Condors des Andes
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Au fond du canyon, villages perdus
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Cabanaconde, sèchage de mais 
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Arequipa et le volcan El Misti
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Monastère Santa Catalina
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Cloître des Orangers
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Lavoirs
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Casa de Moral
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Pigments naturels pour colorer la laine
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Cathédrale d'Arequipa
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La cène revisitée 
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Volcan El Misti
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Fruits exotiques
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Top chef !
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Ma tomato-rose
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Causa rellena (avant l'attaque des chili...)
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Causa rellena, que rica !
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Lomo saltado, on flambe !
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Lomo saltado, à table !
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Paka, la tortue du cours de cuisine
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Dessert, quinoa façon riz au lait avec bananes




 Ps : on vous embrasse depuis Las Vegas, ville de toutes les extravagances !!

 


22/08/2015
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Lac Titicaca (Partie 2) : 2 juillet 2015

Islas Uros et Taquile 

Nous poursuivons notre découverte du lac Titicaca un réservant un tour pour les îles Uros et Taquile depuis Puno.

Les îles Uros sont constituées de plusieurs îles flottantes. Elles sont fabriquées avec des roseaux légers appelés totoras qui poussent en abondance dans les bas-fonds du lac. Après la présentation de la fabrication d'une île (d'une durée moyenne de 50 ans) et du mode de vie de ses habitants par le chef de l'île, nous montons à bord d'une embarcation typique.

1_Ile flottante Uros.JPGL'une des îles Uros
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Embarcation en roseaux
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Cholita

Sans trop tarder, la visite se poursuit sur l'île Taquile d'une surface de 7 km² et comptant 2 200 habitants. Une rude montée nous attend avec 500 marches pour accéder au village.  A 3 800 m d'altitude le souffle nous manque! 

La végétation rappellent la méditerranée… les cigales en moins! Sur l'île on trouve quelques artisans dont la principale activité est de tisser des vêtements traditionnels vendus ensuite aux touristes. L'art du textile sur l'île Taquile est même reconnu "chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’Humanité" par l'Unesco. Les femmes filent la laine avec un fuseau (outil ressemblant à une toupie) et les hommes tricotent les bonnets, bas, gants et écharpes.

Le repas préparé par une famille sera l'occasion de déguster de nouveau la célèbre truite arc-en-ciel tout en assistant à un atelier de tissage traditionnel. C'est l'occasion d'apprendre que les hommes de l'île ne peuvent se marier qu'après avoir démontré aux beaux-parents leur savoir-faire dans le tricot d'un bonnet… La qualité du bonnet est ensuite vérifiée en vidant de l'eau dans le bonnet : si l'eau reste, c'est gagné sinon les beaux-parents refusent de donner la main de leur fille.

Après le repas, un homme nous expose l'art de la fabrication d'un savon 100% naturel à partir d'une plante locale…. Dont j'ai oublié le nom ;) Ce savon est apparemment très efficace pour dégraisser et reblanchir la laine!

On finit notre digestion en rejoignant notre bateau qui nous ramène à Puno.
4_Paysage méditerranéen sur l'ile Taquile.JPG
5_Vue sur le lac Titicaca depuis Taquile.JPG
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7_Plante permettant de fabriquer du savon.JPG
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08/08/2015
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