Chili

Désert d'Atacama : 18 au 23 juin 2015

Quand j’étais petite, je voulais devenir astronome. Je pensais que ça me permettrait de répondre à tout un tas de questions que je me posais : à quoi on sert dans ce monde ? Y a t-il un sens à notre existence ? Je pensais découvrir la présence d’autres formes de vies dans l’univers et comprendre ainsi comment fonctionnait le monde. J’ai grandi depuis et mes orientations et préférences ont changé, mais je reste toujours fascinée par ces milliards d’étoiles qui nous regardent. A cette époque, j’ai voulu un télescope. Ma mère me disait qu’il existait 2 grands centres astronomiques au monde où le ciel était dépollué de toute lumière humaine : 1 dans les Hautes-Alpes (probablement aussi parce qu’elle est originaire de ce beau pays) et 1 autre dans le désert d’Atacama, au Chili …. Et nous y voilà J

Rendez-vous est donc pris le 20 juin à 21h pour aller observer le ciel de l’hémisphère sud, avec les astronomes…

Changement de décor, nous sommes dans le désert le plus aride au monde (il parait), dont le territoire est à peu près aussi grand que la France. San Pedro de Atacama, village chilien à la frontière de la Bolivie et de l’Argentine, est une oasis à 2450m, entourée par les volcans et leurs légendes, dont les 2 principaux, le Licancabur et le Quimal.

Selon la légende, « Licancabur est un prince, et Quimal une princesse. » Ils se font face et sont séparés de 80 km. Le volcan Juriques, ami de Licancabur, a séduit la princesse, et s’est ainsi retrouvé décapité par le volcan Lascar, père de Quimal. Licancabur et Quimal ont donc été séparés de 80 km …Le bannissement de Quimal brisa le cœur de Licancabur, dont les larmes formèrent le lac niché dans son cratère. La princesse supplia qu’on la pardonne. Ainsi, chaque année en avril, l’ombre du Licancabur s’étend jusqu’aux contreforts de Quimal …

Nous avions prévu de rester 4 jours mais le charme opère et nous resterons donc 1 semaine.

J1 (jeudi 18 juin) Location de vélos et direction la valle de la Luna, 36 km aller/retour sous le soleil du désert pfiou ça monte ! On explore les cavernes de sel en chemin, l’amphithéâtre et las tres marias (formations rocheuses). On termine la journée en grimpant sur la dune pour voir le soleil se coucher et la lune le remplacer …

J2 On explore les environs de San Pedro de Atacama et sa charmante église devenue marron (fraîchement repeinte car sur toutes les photos elle est blanche …), les ruines de Pukara de Quitor et le match de la Cope America Chile-Bolivia (5 à 0 pour le Chili) avec tout le village en effervescence !

J3 Levés à 4h pour 1H40 de route direction les geysers d' El Tatio à 4300m. Le volcan Tatio, seul responsable de tout ce vacarme (environ 80 geysers), nous offre un spectacle magnifique au lever du soleil, malgré l’altitude, le vent et les températures fortement négatives. Après un petit déj à 4300 m, on se réchauffe dans les eaux thermales … En redescendant, on observe des vigognes, le Lascar (volcan le plus actif de la zone centrale des Andes qui est en train de fumer) et un village chilien où vivent 14 âmes, Muchacao. Le soir, nous avons rendez-vous avec les étoiles et avec l’astronome français Alain Maury. Le désert d’Atacama héberge l’ALMA (Atacama Large Millimiter Array=radiotélescope observant les ondes millimètriques) soit 66 antennes sur un plateau à 5000 m. Le ciel de l’hémisphère sud nous inspire de doux rêves ….

J4 (dimanche 21 juin) Découverte du jour : il existe, dans ce petit village de 4000 habitants qu’est San Pedro, une boulangerie française, la Franqueteria, avec des baguettes ! Journée repos.

J5 Promenade dans la vallée de la Muerte en observant les descentes de la dune en sandboarding (reconversion du snowboard sur le sable). On fait la connaissance d’un couple de français Elise et Alex, en voyage pour 5 mois.

J6 Dernier jour à San Pedro, mardi 23 juin, on part à 8h pour le Salar de Tara et la Reserva Nacional los Flamencos. Chris, notre guide/chauffeur, grand amateur de musique rétro américaine, nous fait découvrir des paysages incroyables, lieux de tournages de plusieurs films (James Bond entre autres). On se sent l’âme d’aventuriers mais notre aventure s’arrête alors que nous nous ensablons … Repartis, nous passons par un col à 4850 m (ça manque d’air par ici ! et cela permet de nous acclimater pour le salar d'Uyuni à venir) pour finir au Salar, habité par des flamants, sous la protection bienveillante de quelques volcans. Dans notre groupe de 9, nous faisons la connaissance de 2 grenobloises, Agathe et Clémentine (oui le monde est petit !) dont une œnologue qui exerce depuis peu à Sancerre J

PS : nous sommes désolés pour l’attente de ce dernier mois. En effet, nous avons enchaînés les excursions de plusieurs jours, les treks sans avoir de connexion ou d’électricité à disposition ! Et il faut avouer que les jours avec tout le confort, c’était repos ! On profite donc d’une escale à l’aéroport de Lima pour se mettre à jour. On attend un vol pour le Guatemala en passant par Miami.