Japon
Japon Partie 3 : 25 au 30 septembre 2015
HIROSHIMA
Hiroshima évoque en premier lieu la ville anéantie par la bombe atomique du 6 août 1945.
Le secteur situé sous la zone d'explosion de la bombe accueille le parc du mémorial de la paix et plusieurs musées. On y trouve également le dôme de la bombe A, vestige du palais de l'industrie construit en 1915 et miraculeusement resté debout, conservé comme témoignage de la tragédie. La flamme de la paix se consume et ne sera éteinte que le jour où la dernière arme nucléaire du monde sera détruite... Au centre du parc, près du monument des enfants, des milliers de grues en papier, symboles de longévité et de bonheur, mais également rappel de Sadako, petite fille de 11 ans qui développa une leucémie plusieurs années après la catastrophe et ne survécut pas... elle réalisa près de 1000 grues à l'hôpital, convaincue que cela la sauverait.
Après la visite du musée du mémorial de la paix, à la fois émus par les conséquences de ces événements et honteux de voir jusqu'où peut aller l'humanité dans sa quête de pouvoir, nous partons déguster, toujours sous la pluie battante, une spécialité locale, les okonomiyaki (sorte de crêpes sur laquelle on pose du chou chinois, de multiples légumes, puis un œuf sur le plat pour finir par une sauce soja; dur, dur à digérer). Après avoir passé une soirée sympathique à l'auberge de jeunesse, on reprend la route et le shinkansen vers Nagoya puis un train local jusqu’à Takayama, au cœur des alpes japonaises.
LES ALPES JAPONAISES
Le lendemain, découverte des maisons en bois traditionnelles de Sanmachi-suji : on fait un retour en arrière dans le passé, parmi les temples, les maisons et les érables aux couleurs rougissantes. L'après-midi, on décide de se rendre à pied dans une maison de thé assez éloignée de la ville, à Hida-no-Sato, l'occasion d'une petite balade. Malheureusement, après une longue marche et une vipère plus loin, on arrive trop tard pour la cérémonie du thé.
On repart le lendemain en car pour s'enfoncer dans les alpes, là où on trouve des stations de ski l'hiver. Arrivés à Kamikochi (la Mecque de la randonnée au Japon), on part pour l'ascension du Mont Yake (ou Yake-dake, dake signifiant montagne), un volcan actif qui pue le souffre, à une altitude de 2455 m. Sur le chemin parsemé d'échelles (je pense qu'ils les achètent à Leroy-Merlin et elles ne tiennent que par miracle sur la roche), on fait la connaissance d'un couple de grenoblois, Aurélia et Vincent. Après un pique-nique au sommet dans les vapeurs de soufre mais en bonne compagnie, on redescend tranquillement en flânant au bord de la rivière avant de reprendre le car. Ce soir, on dort dans une maison tricentenaire, accueillis par Akihiro , et on a la chance d'avoir un onsen privé. C'est avec délice qu'on fait notre toilette avant de se plonger dans le bain très (trop) chaud qui avoisine 40°C. La peau rougie, on s'endort sur nos tatamis...
A nouveau le car lundi pour rejoindre Matsumoto, deuxième plus grande ville de la préfecture de Nagano (Ici à Nagano ! sors d'ici Nelson Monfort!) où nous passons 1 jour et 1 nuit. On déguste la spécialité, le riz aux châtaignes, accompagné de soupe au miso (miso=pâte de haricots de soja fermentée et salée). On découvre également le somptueux château de Matsumoto en noir et blanc, plus ancien château en bois du Japon datant de 1595, de jour comme de nuit. Il est composé de 6 niveaux et possède un pavillon d'observation de la lune ... C'est justement la pleine lune, et nous écoutons un concert de musique classique dans le parc du château, éclairé par l'astre de la nuit…
Le lendemain, retour à Tokyo par le train. On retrouve Arnaud et Tomoko. Petit tour dans le quartier français de lidabashi (on bave devant le bistro français!), achats des derniers cadeaux et on se met aux fourneaux pour Arnaud et Tomoko : salade et pain perdu au saumon fumé, poire au chocolat et glace vanille pour le dessert. Tout un programme !
Mercredi, retour à l'aéroport, un peu à la bourre (on a pas entendu le réveil). On décolle direction Bangkok ….
Hiroshima
Dragon ball Z
Vieille demeure de Sanmachi-suji
Distillerie de saké (distinguée par sa sphère en feuille de cèdre)
Sarubobo, amulette japonaise de Takayama
Distributeur de boissons japonais Boss
Sommet du Yakedake-lac du cratère
Petit déj' top
La station service prend de la hauteur
Riz aux châtaignes et soupe miso
Lost in translation
Japon Partie 2 : 17 au 24 septembre 2015
Après la jungle urbaine de Tokyo, nous décidons de partir à la découverte de la région du Kansaï, dotée d'une riche culture. Mais la réservation de logement à Kyoto et Nara s'avère presque impossible… Auberge de jeunesse (et oui Philippe, j'y ai encore droit!!), hôtel, même les chambres que les moines louent dans les temples, tout est complet. Un couple de Français rencontré au Mont Fuji nous explique que nous tombons en plein dans la Silver week : les Japonais prennent très souvent une semaine de vacances autour de 3 jours fériés dont l'un est dédié aux personnes âgées. Après avoir fait le tour de 2 bureaux d'information, on trouvera finalement notre bonheur sur un site internet de location d'appartements…
KYOTO : du 17 au 20 septembre
Direction la gare de Tokyo pour monter dans le Shinkansen (l'équivalent du TGV) pour un trajet de 2h45 dans un silence absolu. Arrivés en début d'après-midi sous le déluge, on sort réserver nos places pour le palais impérial.
Le 18 septembre, visite guidée du palais impérial, ancienne résidence de la famille impériale puis direction le temple Ginkakuji (pavillon d'argent) et son jardin zen. La visite de Kyoto se poursuit sur le chemin des philosophes, accompagnés par le chuchotis de l'eau, très loin de l'agitation de Tokyo! Le soir, visite du quartier Ponto-Cho, quartier traditionnel rempli de restaurants japonais.
Entrée réservée aux visites officielles au palais impérial
Salle de la grue où les invités patientaient avant de rencontrer l'empereur
Porte d'accès au palais
Jardin Oikeniwa et pont Keyakibashi du palais impérial
Sable blanc représentant les vagues entourant le Mont Fuji dans le jardin du pavillon d'argent
Thé matcha après la visite du pavillon d'argent : thé vert fouetté
Le lendemain, escapade au Fushima Inari, le sanctuaire aux 10 milles torii (portes de sanctuaire) vermillon. Après avoir découvert les temples au bas du site, nous marchons en direction du Mont Inari sur un chemin entouré de portes. Sur le sentier, les gens font la queue devant la pierre Omokaru : après avoir formulé un vœu, ils jugent du poids de la pierre puis la soulève. Si la pierre est plus légère que leur prédiction, le vœu sera exaucé.
Puis direction la bambouseraie d'Arashima et visite du temple Tenryu-Ji dans lequel on se ressource au jardin zen.
Le soir, restaurant où nous dégusterons le Shabu-shabu et le Sukiyaki, 2 spécialités japonaises qui consistent à faire cuire les fines tranches de boeuf dans un bouillon ou dans un wok accompagnées de légumes, nouilles et de sauce soja ou sésame.
Sanctuaire Fushima Inari : les noms des donateurs sont inscrits sur chaque porte
Le renard, symbole du sanctuaire
Jardin zen du temple Tenryu-Ji
Japonais en costume traditionnel au temple Tenryu-Ji
Traversée de la forêt de bambous
Le 20 septembre, nous commençons notre journée par le temple To-Ji qui abrite un bouddha, un petit jardin zen et une pagode à 5 étages (la plus haute du Japon). Pour la pause déjeuner direction le marché de Nishiki avec dégustation des spécialités japonaises.
Enfin nous rejoignons le temple Kinkaku-Ji (Pavillon d'or) dont le bâtiment principal est recouvert de feuilles d'or.
La pagode la plus haute du Japon dans le temple To-ji
Jardin zen du temple To-ji
Brochette de porc et ses sauces
Patates douces au beurre de miel
gâteau de riz fourré à la pâte de haricots rouges (Aurélie a du mal à finir)
Stand au marché Nishiki
Brochette de pieuvre
Temple Kinkaku-Ji (pavillon d'or)
Meilleur en boulangerie qu'en orthographe française!
Nara : 22 septembre
Après une journée de repos à Osaka, nous reprenons le Shinkansen pour Nara (50 mn de train depuis Osaka), qui fût la capitale de l'empire japonais avant Kyoto. Nous commençons par le parc envahi de daims regardant les touristes japonais les nourrir puis nous passons devant la pagode à 5 étages du temple Köuku-Ji. Après la visite du Todai-Ji, temple en bois abritant un Daibutsu (Grand Bouddha haut de 16m pour un poids de 437 tonnes de bronze et 130 kg d'or) dans le Daibutsu-den (salle du Grand Bouddha), nous continuons notre balade dans le parc pour atteindre le sanctuaire shintoiste Kasugataisha fondé à la fin du XIXème siècle et ses centaines de lanternes. Avant chaque prière les Japonais tapent dans leurs mains 2 fois pour appeler les esprits afin qu'ils soient à leur écoute.
A la nuit tombée nous rejoignons Hiroshima dans la maison de Yojiiro, notre hôte japonais d'un soir. Nous discutons de notre programme du lendemain et il nous donne des conseils de randonnée sur l'île de Miyashaki. Pendant le repas, nous discutons avec deux journalistes allemandes dont le but est d'écrire un livre sur le Japon, récit de leurs rencontres.
Pagode du temple temple Köuku-Ji. (la 2ème plus haute du Japon)
les lanternes sont des offrandes au sanctuaire Kasugataisha
La salle obscure et ses lanternes allumées
Miyashaki : 23 septembre
En face d'Hiroshima se situe l'île de Miyashaki, célèbre pour son torii flottant, que nous rejoindrons en ferry.
A notre arrivée, à marée basse, la porte est accessible à pied depuis l'île et après quelques pauses devant l'objectif, passage devant le fast-food local qui propose des burgers à l'huître panée!! Aurélie se dévoue, tandis que je reste sur un classique hamburger… Puis nous entamons la randonnée et 2 heures après nous atteignons le Mont Misen culminant à quelques 500 mètres. Celui-ci offre une belle vue panoramique sur la mer intérieure du Japon. Sur le chemin du retour, passage par le temple Daisho-in.
Alors que le soleil commence à se coucher et que la marée monte, nous en profitons pour visiter le sanctuaire associé au torii flottant.
Devant le torii flottant
Pagode sur l'île de Miyashaki
Sur le chemin en redescendant du mont Misen
Mini bouddha au temple Daisho-in
Statues et leurs bonnets au temple Daisho-in
Le Torii flottant à marée haute
Le président Obama aime la glace au thé vert ! (300 Yens = un peu plus de 2 euros)
La nuit tombe sur le torii...
Japon Part 1 : 10 au 16 septembre 2015
Faits insolites :
- Casiers pour les parapluies
- Enlever ses chaussures et s'asseoir par terre au restaurant
- Les western toilettes jouent de la musique et vous lavent les fesses à la demande
- Il existe 3 alphabets au Japon
- On peut dormir dans des capsules-hôtels
- Pas de noms de rues (c'est pratique tiens)
- La gare de Shinjuku voit défiler environ 3 millions de personnes par jour
- Le plus grand passage piéton du monde est à Shibuya
- Il n'y a pas un bruit dans le métro
- Les onsens ou sources chaudes
- Il existe, autour du Mont Fuji, une forêt des suicidés
- La capacité d'abstraction des japonais (au bruit, aux catastrophes atomiques) et de recommencement
- Un pays où le vol n'existe pas et on peut laisser la porte de son appartement ouverte toute la journée
- Les acteurs du kabuki (théâtre)
- Au Japon, selon le calendrier des empeureurs, nous sommes en l'an 27
- Les maid cafés
- Il existe 22 parfums de Kit-Kat au Japon (et on en a goûté quelques-uns).
TOKYO
Partis de San Francisco le mardi 8 septembre au soir et décollage à 1h du matin le mercredi, on arrive à Tokyo sur la dernière journée du Typhon, le jeudi 10 à 5h du matin…ça sent le bon gros décalage horaire (+18H et 10h de vol). Pas vu passé ce mercredi !
Un peu déphasés par la langue, l'horaire, la pluie….nous attendons des nouvelles d'Arnaud, un copain de Pologne de Christophe, le frère de Régis, que nous connaissons déjà et qui nous héberge à Tokyo. Il revient juste de vacances en Thaïlande la veille … nous apprendrons plus tard que son avion a été retardé d'un jour et qu'il est donc arrivé après nous à Tokyo. En attendant, on erre dans l'aéroport...
Vers 11h, ayant réussi à établir le contact, on récupère nos précieux sésames : les Japan Rail Pass et on se lance vers le monorail aérien pour Tokyo!!
Arnaud habite dans un quartier super calme et en même temps à un arrêt de métro de la gare de Shinjuku, gare la plus fréquentée au monde : 3 millions de personnes par jour.
Il habite avec Tomoko, et maintenant 2 squatteurs pour quelques jours dans environ 15m2.
Lui n'a pas dormi depuis 40h et nous on tient pas debout mais on résiste pour se recaler sur le rythme. Après avoir testé les baguettes dans un petit resto de la rue, on fait un tour dans le quartier de Shinjuku, quartier hybride : côté ouest c'est les buildings et administrations et côté est, au Kabuki-cho, c'est plutôt bars branchés et délurés. C'est d'ailleurs ici que travaille Arnaud, au Décabar, comme DJ-designer-marketing.
On décide de monter un peu et d'observer la vue de jour puis de nuit, depuis le 45ème étage des tours du Metropolitan Governement Office. Après quelques courses, nous rentrons manger chez Arnaud, et Régis s'endort sur le balcon …
2ème jour : direction quartier Akihabara, jeux vidéos et nouvelles technologies, maid cafés aux décors de poupée et couleurs acidulées avec des serveuses sorties des mangas et qui accueillent le client en le chouchoutant. Le soir, à Shibuya, on se promène sur le plus fou des passages piétons au monde …
3ème jour : direction le plus grand marché au poisson du monde à Tsukiji, soit 2888 tonnes de poissons par jour, puis déjeuner de sushis bien frais et tempuras pour Régis ; quand on rentre dans le restaurant, on a l'impression d'être accueillis comme des rois, tout le personnel (cuisine ouverte) vous faisant un accueil mémorable…mais on déchante en comprenant que c'est la même chose pour tout le monde!
Après-midi, renseignement sur le Mont Fuji (ou Fujisan) puis petite sieste (on se remet doucement).
Dimanche, le temps prévu semble clément : c'est décidé, on part pour le Fujisan. Après 2h de train puis 1h de bus, on arrive à la 5ème station à 2300m. L'ascension du Mont Fuji est ouverte officiellement jusqu'au 14 septembre, et est divisée en plusieurs stations. Au départ, on nous équipe de toilettes portables (!!), au cas où, car il paraît que les refuges avec toilettes sont presque tous fermés (fin de saison oblige), mais par contre on nous donne les codes wifi car oui, il y a le wifi au sommet (les paradoxes japonais …. On adore!).
On débute l'ascension vers 16h30, en regardant le soleil se coucher, on est presque seuls pour monter, c'est magique … je commence à souffler et à montrer des signes de fatigue mais heureusement on arrive au refuge dans lequel nous allons nous reposer quelques heures, à 3150m. Couchés à 21h, on essaye de dormir, pour se relever vers 2h30 du matin et terminer l'ascension …. Les derniers mètres sont les plus durs comme toujours mais vite effacés par le lever de soleil, depuis le sommet, à 3776 m. Le sommet est très venté et ceux qui attendent depuis longtemps ont sorti des couvertures de survie. Régis tente d'avaler notre petit déjeuner composé de riz et de sushis, pas facile…
Après s'être gelé pendant 30 minutes, on décide de redescendre tranquillement…sous un superbe soleil… malheureusement, arrivés à la 5ème station, les nuages nous rattrapent. Nous descendons jusqu'à Kawaguchiko, avec un couple de français saisonnier à l'Alpe d'Huez, et baroudeurs. Nous passons l'après-midi à nous promener au bord du lac sans pouvoir apercevoir le Mont Fuji, caché dans ses nuages.
Après une nuit dans l'auberge K's House, nous regagnons Tokyo. Mardi après-midi, direction les jardins impériaux, un peu décevant car il ne reste que quelques ruines de l'ancien empire et le palais impérial est interdit d'accès. Vers le quartier de Roppongi, quartier des grands chefs internationaux (dont M. Bocuse), nous grimpons sur la Tour Eiffel, la même en rouge ! On y croise le sosie japonais de Patrick Bruel (message pour Isabelle !). On redescend pour déguster des dumplings.
Mercredi, on est sur le pied de guerre devant le stade de sumo, à Ryogoku ; c'est la saison des tournois, qui durent 2 semaines, toutes les places sont réservées mais on peut en obtenir en arrivant aux aurores devant le stade. Pari gagné, nous avons nos places : nous entrons, observons les premiers tournois, puis repartons vers le musée d'Edo-Tokyo pour une promenade dans le passé de l'époque Edo (1600-1868) à l'époque Meiji (1868-1912). On revient vers 16h au stade pour voir la suite des combats.
Le soir, direction le temple Senso-ji et la porte de Kaminarimon dans le quartier de Asakusa. On teste les "boîtes à oracles" pour connaître notre avenir.
Depuis le Metropolitan Government Office
Akihabara et ses maid cafés
Akihabara
Marché aux poissons de Tsukiji
Avant l'ascension
Les plaques d'égout japonaises...je fais la collection !
Des Udon au potiron pour se remettre de l'ascension
Lac Kawaguchi
Pont Nijubashi et palais impérial en arrière-plan
Crazy Tokyo!
Le précieux sésame pour les tournois
Sumo en flagrant délit de Mc Donald's
Pagode à cinq étages
Vitrine de restaurant : on mange quoi ce soir ?