Guatemala part 1 : 17 au 23 juillet 2015

Après les incas, on va voir du côté des mayas !

On a expérimenté :

- Faire 6 heures de route coincés debout entre une caisse avec des poulets et 5 personnes

- Faire griller des chamallows sur les coulées de lave d'un volcan

- Boire du chocolat maya (avec le sang du chocolatier)

- Faire du tuk tuk sur un chemin défoncé

- Nager à côté d'un crocodile

- Découvrir des temples mayas dans la jungle, en se promenant au milieu des singes-hurleurs et des jaguars

- Nager avec des raies et requins-nourrices

- Pêcher des homards avec un crochet dans les caraïbes et les déguster grillés le soir

- Voir des millions de chauve-souris sortir d'une grotte

- Observer (ou pas) l'oiseau le Quetzal

Et bien plus encore, à suivre ….

Après notre départ de Lima vers 1h du matin (pas pratique cet horaire quand-même, ils te réveillent pour le "diner" à 3h du matin …), on fait une escale à Miami. Après de multiples questionnements des douaniers américains (pourquoi allez-vous au Guatemala ?) et passage par des scanners, on a bien cru qu'on aurait pas notre correspondance (à 10 minutes près, décollage de l'avion). Le survol de la mer des Caraïbes est vraiment splendide…

On arrive, un peu déboussolés, à Guatemala ciudad, pour embarquer directement vers Antigua, ancienne capitale du Guatemala, à 1h de route. Détruite par de nombreux séismes (en même temps, construire une capitale sur une zone hautement sismique et volcanique, c'est moyen si vous voulez mon avis...), elle a connu en 1773, un tremblement de terre dévastateur qui l'a ensevelie sous les ruines. La ville, mélange d'églises style baroque et de bâtiments d'architecture coloniale, semble surgir d'un rêve … Elle est dominée par 3 volcans : l'Agua, le Fuego et l'Acatenango (les 2 derniers étant toujours actifs).

A moitié reconstruite, à moitié détruite, la ville est très touristique et nous avons donc du mal à trouver une auberge de jeunesse. Après avoir enfin posé nos bagages, on trouve une excellente crêperie française (des envies parfois de saveurs françaises) puis on s'écroule à 18h dans notre lit.

Le lendemain, on est d'attaque pour explorer la ville. C'est la saison des pluies tropicales et on comprend donc qu'à partir de 14-15h tous les jours, c'est le déluge! On commence par prendre de la hauteur sur le Cerro de la Cruz (faisant face au volcan Agua), puis on descend arpenter les rues pavées vers l'Eglise de la Merced, le couvent des Capucines, l'arc de Santa Catalina (dernier vestige d'un couvent) et le parc central animé par des flâneurs, manifestants, chanteurs et touristes.

Le dimanche, on prend le bus ou plutôt le "chicken-bus" direction Chichicastenango dans la montagne, région du Quiché. Le concept de chicken-bus est le suivant : on prend d'anciens bus scolaires américains joliment relookés, puis à la place de mettre 2 enfants par siège, on mets 3 voire 4 adultes et on ajoute des gens debout dans l'allée, avec des cartons contenant des poulets achetés au marché, puis on continue à faire entrer des gens ; en gros, on a expérimenté les bus locaux sur 3h de trajet puis même chose au retour avec la pluie et les virages de montagne ! A part ça, le marché de "Chichi" est un des plus grands et réputés du pays, surtout pour ses blouses brodées ou huipils. En se faufilant entre les allées et la foule, on découvre des trésors colorés, parfumés, parfois moins appétissants du côté des abats, mais typiques.

Après cette expérience, le lendemain on se lève aux aurores pour gagner le volcan Pacaya (2552 m, un des 4 volcans actifs du Guatemala). Une petite rando avec une guide (obligatoire selon les autorités car agressions sur le sentier il paraît) nous mène à un observatoire : le sommet crache de la fumée en continu (le volcan étant t en niveau d'alerte éruption depuis début juillet, on ne peut pas trop se rapprocher). La guide nous propose de griller quelques chamallows dans la chaleur que laisse échapper la lave pétrifiée…. Surréaliste!

Mardi, nous avons l'occasion de prendre un cours sur l'histoire et la cuisine du chocolat à Antigua! Les mayas ont été les premiers à découvrir comment transformer la fève de cacao en chocolat (consommé comme boisson)! On apprend également que les Suisses sont les plus gros consommateurs de chocolat au monde avec 12 kg par personne ;)

En avant-première, je vous livre la recette du chocolat maya (boisson) :

Extraire les fèves de cacao de la cabosse puis les griller pendant 15 minutes sur le comal. Dans un mortier, écraser et frotter les fèves pour obtenir une pâte de cacao. Mélanger cette pâte avec de l'eau puis ajouter des épices, verser la préparation dans un pot et répéter l'opération jusqu'à ce qu'elle mousse puis ajouter, au choix pour adoucir, miel et/ou … votre sang! C'est vraiment… amer! Ça passe mieux en ajoutant du lait (et du paprika à la place du sang!)

Après avoir gouté nos préparations, nous avons préparé des vrais chocolats … en s'amusant comme des enfants !

Mercredi, on reprend un minibus direction le lago de Atitlan (d'origine volcanique et entouré de 3 volcans) et la ville de Panajachel, où nous passons 2 jours chez Elisabeth, une américaine naturopathe/pratiquant le reiki/amoureuse de la culture amérindienne. Nous apprenons également ce jour que Christophe (le frère de Régis) et Ania sa femme, attendent leur 3^ème enfant : cette nouvelle nous fait vraiment plaisir et nous met de bonne humeur pour la suite…

Nous partons en bateau jeudi pour Santiago de Atitlan, de l'autre côté du lac. On passe la matinée avec Nicolas (natif de Santiago) à l'occasion de la fête du village. On voit défiler des parades d'enfants et des habitants en costume traditionnel, soit : pour ces messieurs, un long bermuda blanc à rayures violettes brodé d'une frise de fleurs et d'oiseaux, une chemise blanche ou rouge et une ceinture tissée. Pour ces dames, un morceau de tissu aux lignes géométriques appelé corte, genre paréo, et en haut un huilpil ou corsage taillé dans un carré à l'encolure brodé et un chapeau enroulé en forme de couronne. Après un tour au marché, nous nous dirigeons vers la cathédrale pour en apprendre un peu plus sur la religion maya. Après l'arrivée des conquistadores, les mayas ont consenti à un syncrétisme des rites mayas et du catholicisme romain (sous les noms des saints chrétiens sont représentés les principales figures mayas…).

Nous reprenons le bateau vers San Pedro la Laguna, assez touristique, puis un tuk tuk vers San Juan, célèbre pour ses peintures murales. La fin de la journée approche, nous rentrons à Panajachel sur un bateau, version sportive, pour déguster des pains chapins.