Sur la route des saveurs

Sur la route des saveurs

La Paz : 27 au 29 juin 2015

 
"Seul, on marche plus vite; à deux, on marche plus loin." Proverbe africain
 

 

 

Après 10h de bus de nuit sur les routes boliviennes (non asphaltées, les 'dirty roads', ça secoue un peu), nous arrivons à La Paz à 5h30 du mat' où le chauffeur nous jette sur la chaussée! Heureusement, nous avons l'adresse d'un bon hôtel grâce à Nina et Eric (les franco-belges d'Ushuaia), en plein centre, avec l'eau chaude et à seulement 9 euros la chambre !

Après avoir terminé notre nuit, nous partons à la découverte de La Paz, capitale intrigante de la Bolivie. La ville, qui s'étend de 3660 à 4000 m d'altitude, est faite de hauts et de bas, de quartiers riches et de bidonvilles, de couleurs et de briques. De façon surprenante, nous apprenons que les habitants ne terminent jamais leurs maisons, afin d'éviter de payer des taxes supplémentaires.

Le manque d'oxygène se fait sentir quand nous remontons vers El Alto, la ville des hauteurs, presque aussi grande que la Paz, qui ne forment à eux deux qu'une grande agglomération. Le Nevado Illimani, du haut de ses 6462 m, domine l'ensemble.

Nous découvrons également le quartier bohème de la Paz, Sopocachi, envahi d'expatriés. Le parc du quartier Miraflores, récemment aménagé, et son mirador Laikakota, depuis lequel nous regardons le soleil se coucher sur la ville, et les étoiles de La Paz s'allumer les unes après les autres.

Nous terminons la journée en beauté, en nous offrant un plateau de fromages importés de France au restaurant Chez Moustache (à 6 euros le plateau, on aurait tort de se priver!) et en jouant à reconnaître les différents fromages.

 

Le dimanche, on essaie de comprendre le fonctionnement des minibus dans cette ville où la circulation relève du casse-tête chinois et où on risque sa vie à chaque fois qu'on traverse la rue !! A priori, les minibus ont une destination, dont le nom est hurlé par l'assistant du chauffeur, et s'arrêtent quand on lève la main, un peu partout. Encore faut-il comprendre ce qu'il dit car sur l'avenue, 15 minibus crient en même temps …. Ils jouent aussi à combien de personnes tiennent dans mon minibus ?

On se dirige donc (à pied) vers la Plaza San Pedro, animée des flâneurs du dimanche, où se trouve notamment la prison de San Pedro ou prison de La Paz. Elle est assez particulière cette prison car à l'intérieur, il y a tout un village avec divers commerces, les prisonniers peuvent vivre avec leur famille et il y a un commerce de cocaïne dans l'enceinte même de la prison… ça laisse songeur !

Nous rejoignons un groupe de visite gratuite de la ville : on se balade à travers les différents marchés car La Paz, c'est avant tout des marchés partout, toute la journée, tous les jours, qui vendent tout ce que vous cherchez, qui permettent d'échanger, de créer des liens et c'est cette chaleur qui nous a plu.

Nous allons commencer par le marché alimentaire 'Rodriguez', sur lequel les cholitas vendent aussi bien fruits et légumes, que rognons et cœur de bœuf en plein air. On continue avec le mercado de Hechiceria (ou marché des sorcières) avec des pratiques de magie étonnantes … on observe, à vendre, les fœtus de lama, à enterrer avant de construire sa nouvelle maison en offrande à Pachamama (Terre-Mère), pour éviter toute catastrophe naturelle par la suite… avis à ceux qui construisent ! Et si vous avez un problème de cœur, la poudre 'follow me, follow me' vous permettra d’envoûter l'être aimé :J

 

Nous arrivons ensuite au cœur de La Paz, devant l'immense Iglesia de San Francisco (il paraît que le pape était là la veille et on l'a loupé!) et le marché Lanza pour déjeuner avec un choripan (sandwich au chorizo) et jus de fruits frais.

Nous passons ensuite par la plaza Murillo : cœur de la vie politique de la Paz, ses bâtiments nous racontent l'histoire de la Bolivie. Ici se trouvent le palais présidentiel et l'édifice du congrès. La Bolivie a une histoire assez longue et pleine de rebondissements avec ses différents présidents. Depuis son indépendance en 1825, la république a changé plus de 190 fois de chefs d'Etats et plusieurs présidents ont perdu la vie au cours de leurs mandats.  Un bâtiment de la place couvert d'impacts de balles témoigne des jours d'horreur et d'affrontement entre le pouvoir politique et la police et le peuple en février 2003 (pas si loin que ça).

L'horloge de la place est réglée sur le rythme de l'hémisphère sud et tourne à l'envers de l'hémisphère nord !

Nous continuons notre route avec Amandine, une française, et Lincoln, un australien, pour prendre un peu de hauteur … avec le téléphérique, qui nous emmène au marché d'EL Alto, un endroit où tout est possible, tout est réalisable, où on trouve de tout, des produits alimentaires aux animaux, des pièces détachées de véhicule à l'électronique ; c'est dimanche et le marché couvre entièrement toutes les rues de la ville!! On termine la journée tranquillement, en s'offrant un repas à Pollos Copacabana, le meilleur poulet frit de Bolivie il paraît.

Le lundi, dernier jour à La Paz, nous traînons dans les musées et les galeries d'art de la Calle Jaen puis faisons un peu de shopping dans les nombreux marchés de La Paz (pas le marché aux sorcières…, l'exportation de ces produits est trop dangereuse...). On s'offre un petit en-cas sur les marchés, les saltenas (qui ressemblent étrangement aux empanadas).

 

Cette ville nous a ensorcelé ...

 

Petit topo sur les cholas (ou surnom cholitas) :
Ce mot désigne dans un espagnol familier une jeune femme bolivienne ayant une forte identification à la culture indigène. Il fait notamment référence aux Boliviennes de l'Altiplano qui conservent le style vestimentaire caractéristique de la culture aymara. Il peut s'agir d'une descendance directe de population indienne ou bien de femmes issues du métissage. La chola est très souvent assimilée aux chapeaux traditionnels tels que le bombin, version bolivienne du chapeau melon. La tenue de la chola est composée de la robe aux trois volants d'origine espagnole appelée pollera, de l'aguayo, pièce de tissu rectangulaire bariolé porté dans le dos, et du bombin. Et bien sûr, les longues tresses de la chola! Le code veut que la cholita mariée porte son chapeau droit sur la tête, la célibataire le porte de travers.

 

 

PS : si vous ne connaissez pas le documentaire sur La Paz 'Le Cimetière des éléphants' du réalisateur bolivien Tonchy Antezana, je vous suggère de le visionner. Film assez dur sur les réalités et l'avenir des sans-abris de La Paz, qui choisissent parfois l'ombre plutôt que la lumière …

 

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La Paz au coucher du soleil ...

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Plateau de fromages français et vins argentins .... miam !

 

 

 

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Marché des sorcières ... fœtus de lamas à vendre :) (en haut à droite)

 

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Marché Lanza et jus de fruits frais

 

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Téléphérique (linea amarilla)

 

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Vue depuis El Alto

 

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Cholita

 

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La Paz et le Nevado Illimani

 

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Téléphérique (linea roja)

 

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La calle Jaen

 

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Minibus 

 

 

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Marché des tissus

 

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Horloge de la plaza Murillo

 

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Plaza Murillo

 

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Impacts de balles plaza Murillo

 

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Congrès- plaza Murillo

 




 



06/08/2015
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